A la rentrée de septembre 2008, une classe de Segpa ouvrait au collège F.-Cazes de St-Béat. L’Éducation nationale consentait enfin à mettre en place une structure d'enseignement adapté de proximité dédiée aux jeunes collégiens en grande difficulté scolaire dans cette pointe sud de la Hte-Garonne.
7 ans plus tard, le Dasen envisage de la fermer, officiellement pour permettre la mise en place d'un obscur "dispositif expérimental innovant".
Nous comptions beaucoup sur le pouvoir de persuasion de Carole Delga.
Présidente de la nouvelle grande région Languedoc-Roussillon-Midi-Pyrénées, la prise de position on ne peut plus claire à nos côtés de celle qui est de surcroît la représentante de notre territoire à l'assemblée était l'assurance que nous obtiendrions gain de cause.
Hé bien non !
Monsieur Caillaut ne s'en laisse pas conter de la sorte.
Les mauvais esprits diront même qu'il pourrait se lancer dans une carrière politique. En tout cas, sans conteste, il excelle déjà dans le maniement de la langue de bois. Suffisamment en tout cas pour avoir su endormir l'ancienne ministre. A moins que tout cela ne soit en réalité qu'un jeu de postures, chacun dans son rôle, entre amis.
Le cabinet de Delga a reçu ce courrier le 30 mars et nous le transmet pour information seulement aujourd'hui, presque deux mois plus tard. Que de temps perdu !
*Ce rassemblement est co-organisé avec l'association "Vivre en Vallée de Saint-Béat", récemment constituée pour la défense de notre vallée et être porteur des nombreux sujets de colère des habitants (les menaces sur le collège, la non-sécurisation de la Garonne, le projet d'ouvrir le tunnel en renvoyant la circulation vers le Pont-Neuf, les interdictions d'ouverture des campings, ...).
Ils osent tout ! Audiard disait " C'est à ça qu'on les reconnaît !"
Quand l’Éducation nationale prend l'habitude
de frapper les plus faibles...
Nous, nous n'abandonnons pas les enfants !
Ce vendredi 20 à 17 h 30, « L’Ecole pour Tous » et « l’Assemblée parents-enseignants-habitants » du Mirail appellent à une réunion publique.
Désolés ! Nous n'irons pas car le même jour, à la même heure, nous appelons également à un rassemblement au Pont-Neuf de Saint-Béat. Promis, nous crierons suffisamment fort pour qu'ils entendent notre soutien !
Très peu de nouvelles depuis les courriers du 11 mars envoyés à la
rectrice et la ministre pour les interpeller. Aucune réponse de leur
part.
Côté élus, Carole Delga avait chargé son suppléant à l'assemblée,
Joël Aviragnet, de prendre en charge le dossier. Il a rencontré le
Dasen le matin du vendredi 15 avril et devait nous recontacter à la
suite pour raconter l'entrevue. Il n'y a eu aucun appel.
Par contre, sur proposition de Patrice Rival, notre Conseiller
départemental, le CD a voté un vœu à l'unanimité demandant le
maintien de la Segpa.
Toujours le vendredi 15, en fin d'après-midi, le rassemblement
organisé à l'initiative de l'association "Vivre en Vallée de Saint-Béat" et reprenant entre autres sujets de colère le projet de fermeture de la Segpa a regroupé 250 personnes environ.
L'administration, quant à elle, fait la sourde et continue son traintrain
comme si de rien n'était. Les orientations sont refusées ; le poste
Segpa est désormais à profil (personne de recruté à ce jour) ; les
familles sont incitées à inscrire leur enfant au collège en classe
traditionnelle car ils y disposeraient d'un "dispositif".
Nous vous proposons de nous rencontrer pour faire le point
et décider ensemble des actions à mettre en place.
Un reportage qui tombe à pic au moment où l’Éducation nationale vide à marche forcée l'ensemble de ses structures d'enseignement spécialisé au prétexte que la société se doit d'inclure tous les enfants dans un même lieu.
De prime abord, l'idée peut sembler généreuse.
Mais au delà des affirmations péremptoires de la hiérarchie et des bons-penseurs, l'émission a le mérite de soulever des questions simples mais incontournables, pourtant éludées en France.
L'inclusion vue du côté italien a plus particulièrement retenu notre attention. L'exemple qui y est développé est intéressant.
Sauf qu'en l'occurence, les moyens dégagés sont autrement plus conséquents que le simple changement de papier-peint proposé par l'inspection de la Haute-Garonne. Dans de telles conditions, peut-être pourrions-nous effectivement porter un autre regard sur l'inclusion scolaire. Pour l'heure, le projet à la française n'est ni plus ni moins, comme d’habitude, que de la com'. Sont juste oubliés ... les enfants.
Ci-dessous la présentation de l'émission par Arte.
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"Le terme « inclusion scolaire » peut sembler hermétique, alors que le concept qui le sous-tend est en fait très simple : il s'agit de regrouper dans des salles de classe des élèves valides et handicapés. Les Nations Unies ont adopté en 2006 une convention relative aux droits des personnes handicapées qui garantit, entre autres, à chaque enfant présentant un handicap une place dans une école « normale ». Mais la mise en application de cette convention accuse des retards, autant en France qu'en Allemagne. Xenius examine les moyens de faire fonctionner l'inclusion scolaire.
A Clermont-Ferrand, les présentateurs de Xenius Dörthe Eickelberg et Pierre Girard font la connaissance d'une petite pionnière de l'inclusion, Alice qui aurait dû être scolarisée dans un établissement spécialisé. Mais ses parents et ses enseignants se sont battus pour qu'elle puisse suivre les cours dans une école ordinaire, aux côtés de ses camarades. Comment réussir l'inclusion? C'est ce que cherche à savoir Xenius lors d'un entretien avec Serge Thomazet, un spécialiste de la question.
L'inclusion pourrait bien chambouler le système éducatif. Elle suscite des attentes mais aussi des craintes : les enfants handicapés sont-ils en mesure de suivre les cours dans une école ordinaire ? Les classes inclusives comportent-elles un risque de nivellement vers le bas pour les meilleurs élèves ? Les scientifiques ont des avis partagés quant à la mise en application de l'inclusion : faut-il supprimer complètement les écoles spécialisées ? A quoi pourrait ressembler une école qui répond individuellement aux besoins de tous les enfants ?"